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Lancement des travaux de renaturation du ruisseau de Marcé après une année d’étude de dimensionnement du projet

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Souvenez-vous de ce jour, le 30 novembre 2020, où nous lancions sur le terrain les études de dimensionnement de l’ambitieux projet de renaturation du ruisseau de Marcé (Bassin versant de la Suette et du Loir). Quasiment un an plus tard, place au concret depuis le 27 septembre 2021 où les premières équipes sont entrées en action. Pour rappel le projet va consister à redonner un gabarit naturel au cours d’eau et à le remettre dans son fond de vallée duquel il a été déplacé sur certaines portions puis surcreusé et sur approfondi suite aux travaux du passé. Ces derniers avaient pour but d’évacuer les eaux le plus vite possible à l’aval.

Désormais les travaux de renaturation des cours d’eau de tête de bassin versant comme le ruisseau de Marcé poursuivent un but inverse : retenir l’eau par des solutions naturelles et ralentir ainsi le cycle de l’eau.

L’emprise du projet, illustré sur la carte ci-dessous, est de 2,2 km avec actuellement 500 m en amont de l’A11 et 1700 m à l’aval de l’A11. En amont de l’A11 le cours d’eau étant déjà dans son fond de vallée, il sera retravaillé en lieu et place. A l’aval de l’A11 le reméandrage fera passer le cours d’eau de 1700 à 2213 mètres.

Le nouveau tracé du ruisseau moins large, moins profond et plus sinueux aura tout pour séduire dame nature et la biodiversité associée :

– Les débordements favorisés par le retour à un gabarit de cours d’eau naturel pourront mieux reconnecter le cours d’eau à ses zones humides riveraines et alimenter la recharge des nappes.

– Le milieu de vie banalisé et pauvre en biodiversité laissera place à un cours d’eau aux faciès d’écoulements, aux profondeurs et hauteurs d’eau hétérogènes alors plus propices au développement d’un large panel d’espèces.

– Cette biodiversité (faune, flore, micro-organismes etc..) et ces zones humides en meilleure santé pourront alors mieux épurer l’eau pour le grand bonheur des populations et des usages à proximité mais aussi à l’aval via la Suette, le Loir, la Sarthe, la Maine, la Loire, et enfin l’Océan…. Et ainsi de suite quand les nuages venant de l’Ouest se chargeront au-dessus de l’Océan avant de venir arroser nos territoires !

Rappelons également que le projet aura une dimension de prévention des inondations en redonnant des zones de débordements au ruisseau en cas de crue et de préservation des stocks de carbone dans les zones tourbeuses qu’il traverse.

Vous l’aurez compris le ralentissement du cycle de l’eau permettra d’améliorer la quantité et la qualité de l’eau et de ce fait d’être plus fort face au changement climatique. On parle alors de résilience du milieu car les travaux vont permettre de s’adapter à ce phénomène en assurant des débits estivaux plus conséquents même durant les périodes de sécheresse rendues plus intense en fréquence et en durée. C’est dans ce contexte que le SMBVAR a postulé au trophée de l’adaptation au changement climatique du life ARTISAN qui a pour but de mettre en évidence les actions qui anticipent ce phénomène en s’adaptant et en visant cette résilience. https://ofb.gouv.fr/le-projet-life-integre-artisan

Les travaux ont été financés par l’Agence de l’eau Loire- Bretagne, la Région Pays de la Loire et le SMBVAR.


Dossier suivi par Bertrand DEGRIECK, technicien de rivière